Retour en image du conseil municipal du 02 avril 2025
Il est des questions qui dérangent. Des questions qui font tâche — non pas par leur caractère polémique, mais parce qu’elles appellent à un choix clair, à une position nette.
Or, ce que je constate aujourd’hui, c’est que la majorité municipale s’abrite une fois encore derrière un “en même temps intellectuel” qui, sous couvert de liberté d’opinion, finit par valider — sinon nourrir — les thèses de l’extrême droite.
Je m’explique : refuser de voter à l’unanimité l’abrogation des clauses dites “coloniales”, lesquelles portent atteinte à la pleine effectivité de la Charte Sociale Européenne, c’est renoncer à l’universalité du droit social.
C’est, par ricochet, entériner une conception hiérarchisée, racialiste de la société, contraire aux principes mêmes de l’égalité républicaine.
Oui, Monsieur POULET, ce type de non-choix est un choix en soi. Et ce choix — qu’on le veuille ou non — alimente les logiques de relégation, de stigmatisation, et donne du crédit aux positions de la droite radicale, de Retailleau à Bardella.
Alors je vous le dis avec gravité : on ne peut pas se réclamer de la République et, dans le même temps, refuser d’en défendre l’universalité concrète.
L’heure n’est plus à l’ambiguïté. Elle est à la clarté.
La question posée par Madame SAVVA s’inscrit dans le sillage d’une double délibération : celle du 6 février et celle du 2 avril 2025, toutes deux relatives à la mise à disposition des salles communales.
Nous nous sommes émus, à juste titre, du montant exorbitant de la caution — 1 000 euros — qui, dans le cas présent, sera en plus encaissée.
La majorité justifie cette décision par la nécessité de préserver les biens publics face à d’éventuels débordements. Très bien. Mais ce vernis de prudence administrative peine à masquer la réalité politique du dispositif.
AGIR POUR BESSANCOURT n’est pas dupe : cette double délibération n’a qu’un seul objectif — restreindre l’espace de la parole publique.
Ce n’est pas de gestion dont il est ici question. C’est de liberté d’expression, de pluralisme, et du droit fondamental pour chacun d’accéder aux lieux du débat démocratique.
La question dont monsieur MOUHAMADMANSOUR se fait le porte parole concerne un point qui pourrait sembler purement technique, mais qui touche en réalité au cœur de la transparence démocratique.
Les documents budgétaires qui sont mis à disposition des conseillers municipaux sont aujourd’hui difficilement, voire pas du tout, exploitables numériquement. Ce qui contrevient, soit dit en passant, à l’esprit du Code général des collectivités territoriales, qui prévoit un accès clair, lisible et reproductible à ces données essentielles à l’exercice du mandat d’élu.
Fait notoire : lorsque ces mêmes documents proviennent directement de la Trésorerie, ils sont parfaitement exploitables.
Alors la question se pose : ce différentiel est-il purement fortuit ? Ou doit-on y voir une manière détournée d’entraver l’analyse indépendante du budget par les élus ?
Car enfin, comment exercer pleinement notre rôle de contrôle, de proposition, voire d’alerte, si les outils mêmes de lecture sont rendus volontairement opaques ou inaccessibles ?
La transparence ne se proclame pas. Elle se prouve, ligne après ligne.
Cette dernière question orale ne concerne pas des statistique. C’est une femme. Une Bessancourtoise, qui, il y a quelques jours, est tombée sur la voie publique — non pas par imprudence, mais à cause de l’état indigne de nos voiries.
Cette chute n’est pas un simple accident : elle est le symptôme visible d’une incurie municipale persistante, que de nombreux habitants dénoncent au quotidien.
Combien de chutes faudra-t-il encore pour que l’entretien des trottoirs et des chaussées redevienne une priorité réelle et non une ligne creuse de budget ?
Dans sa réponse à cette question, monsieur le maire semble occulter le fait qu'il s'agit avant tout ici de sécurité publique et qu'à ce titre nous Bessancourtois sommes en droit d'exiger une stratégie claire, chiffrée, planifiée, pour la réhabilitation des voiries bessancourtoises, et la mise en conformité des zones les plus accidentogènes ?
AGIR POUR BESSANCOURT rappelle que la première violence urbaine à Bessancourt… c’est celle du trottoir.