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PREMIER MAI ET LUTTES DES TRAVAILLEURS

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Nous saluons ce premier vendredi du 5ème mois de l’année 2020, le 1er mai. Un jour chômé et férié, associé dans l’imaginaire collectif à la fête du travail.

Un jour particulier certes ; dévoyé, de plus en plus dans le cadre d’un subtil glissement sémantique, en célébration du travail, perçue exclusivement comme un ensemble d’activités permettant la production de biens et de services utiles.

NON, NON et NON !

Les femmes et hommes avertis que nous sommes ne saurions rester les bras ballants, alors que les grands détenteurs de capitaux, dans un ultime coup de Jarnac mondialisé, enlèvent au 1er mai toute référence aux travailleurs et à leurs luttes contre l’oppression capitalistes ; ne faisant l’éloge et ne valorisant à travers cette date que la suprématie d’une organisation du travail et d’un mode de production, tout entier dédié à l’enrichissement individuel. Les événements récents ont, à rebours de l’idéologie dominante ambiante, montré et continuent d’attester que cette survalorisation du système, cette apologie de l’organisation parce qu’elle se construit contre ses propres agents, ne conduit qu’à une aporie économique et se révèle n’être qu’un désastre social.

Ainsi, le sang des travailleurs versé à flot au cours de cet épisode de pandémie, sur l’hôtel d’une rentabilité du système ou d’une rationalisation de l’organisation, rappelle, s’il en était besoin, que le travailleur est la base sur laquelle repose notre organisation sociale et économique. Pierre angulaire d’une société productiviste, le travailleur s’échine par son travail et dans le cadre de rapports de forces, à remettre en cause et à dépasser ces déterminismes sociaux qui transforment le salariat en un esclavage déguisé.

Dans une époque historique telle que celle que nous traversons actuellement, cette nuance entre fête du travail et commémoration du sacrifice des travailleurs doit, enfin, prendre tout son sens.

C’est donc, en définitive, parce que le travailleur, dans son sacrifice et dans son engagement, concourt au bien collectif, que la Nation, reconnaissante, lui consacre un jour : le 1er mai.

Nous ne pouvons que regretter, que cette reconnaissance de l’apport substantielle des travailleurs à la cohésion de la Nation n’ait été instituée en France pour la première fois que sous un régime funeste.

Alors, chères et chers amis, chères et chers « camarades de lutte » (« camarade » utilisée ici dans son sens premier) permettez-moi de vous souhaiter un bon 1er mai, en rêvant qu’un jour nous saurons ensemble déconstruire la mainmise des puissances d’argent sur notre travail ; et œuvrer à ce que ce dernier ne soit plus un lieu de torture (comme l’indique son acception étymologique, tripalium) mais un véritable espace d’accomplissement de l’individu. 

BON 1er MAI

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