"TOUT EST VANITE. POUR AUTANT ..."
C’est me rendant hier après-midi, visiter, à l’hôpital Simone VEIL, un ami fraîchement hospitalisé suite à un infarctus massif que, tout à ma douleur, je considérais la dimension fugace de la vie et ressassais les propos de l’ecclésiaste selon lequel : » tout est vanité et poursuite du vent ».
Au sortir d’une longue introspection, il m’est apparu comme une évidence que si la vie, la nôtre, celle que nous expérimentons dans notre esprit et dans notre chair ne se conjugue que sous le mode de la précarité, de la fragilité ou encore de l’impermanence, nous évoquant une certaine vacuité, il n’en saurait être de même d’une vie amplement dédiée à l’AUTRE.
En effet, une vie qui n’existe que dans son rapport à l’Altérité et ce souci non feint de l’Autre qui la sous-tend, inscrit son champ d’action dans le cadre plus englobant, holistique et rassurant de la Relation. Car, c’est dans les larmes d’une mère que la vie d’un fils prend toute son importance; c’est dans le regard amoureux d’une épouse que la vie de l’être aimé prend une dimension intemporelle ; c’est dans le regard respectueux et aimant d’un fils ou d’un fille que la vie d’un père revêt toute sa symbolique; c’est dans le rire du bébé, dans son babil que le cœur d’un grand père vacille de joie.
Etant entendu, à rebours, que le repli égotiste sur soi, véritable malédiction de nos sociétés post modernes est mortifère.