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DIALOGUES DE SOURDS

En regardant le Président de la République lors de son allocution télévisée de ce jeudi 25 avril 2019, je n’ai pu m’empêcher de penser : « C’est étonnant comment nos hommes politiques peuvent avoir réponse à toutes les questions qui leurs sont posées et dans un même temps n’y proposer aucune solution concrète». Un véritable exercice de rhétorique que les sophistes de tout poil n’auront pas manqué de saluer.

D’ailleurs, comme annoncé par les zélateurs de l’actuelle majorité, il y aura en effet un avant et un après cet acte présidentiel.

Peut-être ! Mais avec des conséquences dévastatrices pour le Landerneau politique français.

Car, ce discours présidentiel et la défiance populaire qui en est ressorti entérine, selon moi, l’idée que, depuis l’avènement d’une certaine classe politique, plus éprise de conquête du pouvoir que de considérations ayant trait à l’intérêt général, la recherche de solutions adaptées aux problématiques et la performativité ne sont plus des objectifs premiers du discours politique. Une vérité dont se sont appropriés nos concitoyens dans leur immense majorité (en attestent les taux d’abstention record à certaines élections ou encore les pourcentages de votes blancs ou nuls voire ce peu de crédit qui est accordé à la classe politique…).

Le dialogue de sourd entre la société civile et les gouvernants devient alors inéluctable, relançant cette opposition supposée ou avérée entre l’Etat et la Société.