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LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Monsieur le Président de la République

Comme nombre de nos concitoyens, j’apprenais hier soir, par les médias, les premiers décès de ces soignants, lesquels constituent les premières fortifications de notre société aujourd’hui assiégée et acculée, dans cette guerre que nous menons tous contre la propagation du COVID 19.

Avant toute autre considération, mes premières pensées vont à ces familles qui aujourd’hui pleurent un fils, une fille, un père, une mère, un frère, une sœur, un époux, une épouse ou même tout simplement un ami. Je veux leur crier toute ma reconnaissance et leur dire, en toute humilité, combien je suis conscient des sacrifices auxquels ont consenti leurs soignants de parents, afin que des millions de personnes vivent dans un cadre plus sécure. Des sacrifices funestes qui rappellent dans des circonstances, ô combien douloureuses, ces premiers mots du serment d’HIPPOCRATE « Je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au service de l’humanité ; Je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ».

IMMENSE RESPECT !

Ainsi, hier soir, dans ce contexte de crise sanitaire sans précédent et de souffrance qui lui est corolaire, nous, citoyens de la 5ème puissance économique mondiale, expérimentions dans le sacrifice de nos soignants, les limites d’un système démocratique représentatif, lequel a promu à ses fonctions exécutives des représentants inféodés à la loi du marché, incapables dans leurs décisions les plus récentes de mettre en exergue une volonté d’exhausser l’intérêt Général.

Les braises encore vives de la crise des gilets jaunes, des grèves massives des urgentistes, du personnel soignant, du personnel enseignant, du service public en général, et surtout le refus généralisé d’une refonte de notre système de retraite rappellent, s’il en était besoin, que sous les cendres de la démocratie bafouée, couve l’insurrection sociale.  

C’est donc au premier d’entre nous que je veux m’adresser, à vous Monsieur le Président de la République, dont d’aucuns salue l’âme philosophe. Je souhaiterais, dans ce contexte de guerre que vous avez dépeint lors de votre allocution télévisée, requérir pour ces soignants tombés au champ d’honneur pour tenter de sauver le pays que vous dirigez dans le strict respect des valeurs de la REPUBLIQUE, que leur soit décernée à titre posthume la légion d’honneur et que leurs enfants soient reconnus pupilles de la nation. 

C’est le moins que puisse faire la patrie reconnaissante pour ses enfants tombés sur le champ de bataille.

Avant de conclure cet échange épistolaire, je souhaiterais préciser que loin de moi l’idée de rompre cette concorde nationale qui prévaut en me drapant dans les oripeaux d’une quelconque idéologie politicienne. Toutefois, c’est parce qu’à la suite d’un Protagoras et d’autres, l’humaniste que je suis, considère que « l’homme est la mesure de toute chose » que, je franchis le rubicond du système démocratique représentatif, pour vous interpeller directement et réclamer au nom d’une nouvelle conception de la République, la reconnaissance de la Communauté des Français pour le sacrifice consenti.

Espérant que cette requête trouvera auprès de vous un écho favorable recevez monsieur le Président de la République mes déférentes salutations.

Elie DOMERGUE

Tête de liste AGIR POUR BESSANCOURT

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lettre au Président de la république