HOMMAGE ET COUP DE GUEULE !
Comme beaucoup d’entre-vous, je viens d’appendre, ce soir, par le biais des médias, les premiers décès de ces soignants qui, dans le cadre de cette guerre que nous menons contre la propagation du COVID 19, sont, de fait, en première ligne ; constituant les premières fortifications d’une société assiégée et acculée.
Mes premières pensées vont ce soir à ces deux familles qui pleurent un fils, une fille, un père, une mère, un frère, une sœur, un époux, une épouse.
Je veux leur crier toute ma reconnaissance et leur dire en toute humilité combien je suis conscient du sacrifice consenti par leurs soignants de parents, pour que des millions de personnes vivent dans un cadre sécure et sain.
Ces sacrifices funestes illustrent sous un jour ô combien douloureux ces premiers vers du serment d’HIPPOCRATE « Je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au service de l’humanité ; Je considérerai la santé et le bien-être de mon patient comme ma priorité ».
BIG RESPECT !
Lors de son allocution télévisée, le chef de l’Etat a eu recours au registre lexical de la guerre pour exposer aux Français la situation périlleuse dans laquelle s’enfonçait le pays.
En l’espèce, parce que ces Soignants sont tombés au champ d’honneur, parce qu’ils ont fait le sacrifice de leur vie en combattant l’ennemi invisible et en défendant les valeurs de la REPUBLIQUE FRANÇAISE, qui je le rappelle est sociale, je propose, au nom de notre collectif citoyen AGIR POUR BESSANCOURT qu’il leur soit décerné, a titre posthume,
la légion d’honneur et que leurs enfants soit reconnus pupilles de la Nation.
Mais au-delà, et même si le moment est au recueillement et à la Concorde nationale, l’homme en colère que je suis, ne peut s’empêcher de fustiger un gouvernement qui, dans ses décisions politiques, n’a eu de cesse, depuis sa prise de fonctions, de malmener tous les composantes de notre corps social ; et notamment la communauté des soignants. Un gouvernement qui, en amplifiant la Tarification À l’Acte ou T2A et en sanctuarisant L’Objectif Nationale des Dépenses d’Assurance Maladie ou ONDAM a contribué à sacrifier des milliers de vies de soignants, sur l’hôtel de la course au rendement. Une absurdité, qui petit à petit a rogné sur la qualité de la prestation délivrée ; lui préférant la quantité et par voie de conséquence la rentabilité.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Comment un système de protection sociale qui, à sa création en 1945, incarnait un nec plus ultra, à t-il pu se transformer en une monstruosité administrative de type kafkaïenne, incapable de protéger tant ses usagers que celles et ceux qui la déclinent au quotidien ? La pénurie d’appareils de protection respiratoire que connaît un grand pays comme la FRANCE, n’étant qu’un des exemples de cet état de délabrement ambiant.
La réponse à cette question se trouve, à bien des égards, dans les choix électoraux que nous faisons collectivement, amenant aux plus hautes fonctions locales et nationales des hommes et des femmes -véritables techniciens au service d’une vision rentable de l’économie- qui n’ont aucun sens de L’INTÉRÊT GÉNÉRAL.