COURRIER AU MAIRE DU 24 AVRIL 2020
Monsieur le maire,
En cette période de crise sanitaire et d’urgence sociale qui lui est corollaire, AGIR POUR BESSANCOURT, soucieux de défendre l’intérêt des Bessancourtois, vient par la présente attirer votre attention sur des situations contestables, lesquelles, au lieu de s’inscrire dans cette tradition de solidarité qui fleurit un peu partout sur nos territoires, contribuent à creuser un peu plus les inégalités sociales.
En effet, c’est avec une certaine consternation voire de la colère que nous avons enregistrée, ces derniers jours, une fluctuation des prix à la hausse au sein d’une grande enseigne située sur le territoire de Bessancourt ; et ce, alors-même que nombre de Français privés d’une partie conséquente de leur salaire voit leur pouvoir d’achat sérieusement obéré. Le Président de la République dans l’une de ses multiples allocutions télévisées à la Nation a évoqué comme unique porte de sortie à cette crise : l’effort collectif ou encore la solidarité. Est-ce donc du fait d’une compréhension viciée de cette exhortation présidentielle que chez un acteur économique majeur de notre territoire, on assiste à une augmentation exponentielle du prix des fruits et des légumes ; ou encore du prix du filet de poisson, lequel passe, en 15 jours, de 9€ à 19.50€ ?
Nous ne saurions répondre à ces questions ayant trait à la rentabilité marchande des produits alimentaires?
Toutefois, nous considérons que dans cette période de crise que nous traversons ensemble, il est absolument inacceptable que certains et d’autres privilégiant leurs intérêts particuliers y voient une occasion rêvée d’augmenter leur marge de profits. Aussi, rappelant que les acteurs économiques présents sur un territoire endossent avant toute autre considération une responsabilité sociale dont ils ne sauraient se départir, nous invitons nos grandes surfaces et autres enseignes à faire preuve de ce même esprit civique, inscrit dans le pacte social et solidaire qui organise notre République.
C’est par ailleurs dans ce même souci de justice sociale que nous nous permettons d’attirer votre attention sur le fait que la fracture numérique n’est toujours pas résorbée à Bessancourt. Ainsi, nombre de petites Bessancourtoises et petits Bessancourtois ont dû, dans le cadre de leur scolarisation à domicile, se débrouiller par leurs propres moyens pour accéder à une tablette ou encore effectuer les photocopies requises par la dimension pratique de leur apprentissage.
De plus, la dématérialisation systématique des rapports avec l’administration, que vous appelez de vos vœux, ne se fera pas sans laisser sur le bas-côté de cette route déshumanisée, toutes celles et ceux qui sont non-équipés et non-formés à l’appréhension de l’outil informatique. Nous devons les accompagner financièrement et matériellement (aide à l’acquisition de clés 3G).
Et pour conclure cet échange, je souhaiterais vous alerter sur le fait que la perte voire l’absence de ressources à laquelle doit faire face toutes celles et ceux qui sont privés d’emplois, du fait de cette crise, induit des difficultés dans le paiement des loyers. Pourquoi alors ne pas mettre en place avec les bailleurs présents sur le territoire une réflexion sur la situation de l’endettement locatif dans lequel nombre de bessancourtois pourraient être brutalement précipités ? En accord avec la CAF, c’est-à-dire l’Etat, un moratoire dans le versement des loyers pourrait, par exemple, être mis en œuvre ?
Monsieur le maire, derrière toutes ces équations que nous avons évoqués se profilent des solutions sur lesquels nous sommes prêts à échanger avec vous. Dans l’attente, recevez monsieur le maire l’expression nos respectueuses salutations.
Bien cordialement,
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Pièce n°1