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Tribune Septembre 2024

Un grand homme dont l’humanisme de la réflexion a marqué l’histoire de la pensée, dénonçait, à une époque passée mais non révolue, nos sociétés post modernes, en ces termes :

« Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.

Une civilisation qui choisit de fermer les yeux sur ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.

Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. »

L’arrivée de l’extrême droite aux portes du pouvoir un peu partout en Europe et plus particulièrement en France, ces pestilences d’un autre temps qu’elle exhume, conforte encore, aujourd’hui et à bien des égards, toute la modernité de cette critique Césairienne.

Ainsi, en faisant montre de son incapacité à juguler ce péril social que constitue le déclassement social, en l’imposant même comme un corolaire nécessaire à une économie florissante, la France de 2024 s’est enkystée dans un processus de décadence économique et sociale.

De même, en récusant l’existence, au sein de la République, d’identités plurielles équivalentes, héritage d’un passif colonial vivace, notre chère Patrie a nourri ce mal qui depuis fort longtemps la ronge de l’intérieur ; et dont les jets de pus embarrassent aujourd’hui la bien-pensance.

Mais in fine, c’est en rusant avec ses principes fondateurs, c’est en se cachant derrière un pseudo humanisme que le pays des droits de l’homme et du citoyen a tourné le dos aux lumières laissant entrevoir la plaie morale béante d’une société moribonde. Sur ce point précis le discours de 2007 de SARKOZY à DAKAR offre une parfaite illustration de cette conception étroite et parcellaire de l’Autre, qui fonde l’imaginaire des tenants d’une mission civilisatrice de la France. Et plus près de nous les atermoiements de la France face à cette tragédie qui ensanglante le moyen orient rappellent combien sur la question des droits de l’homme, la France a perdu toute voix au chapitre.

A l’aune de cette analyse, l’avènement au sommet du pouvoir politique Français du parti crée par Jean Marie le PEN et le tristement célèbre Pierre BOUSQUET notamment, apparait comme la résultante d’un long mais constant processus. Un processus qui a été facilité par la pusillanimité de la sociale démocratie et challengé par les outrances d’une droite nostalgique du temps des colonies.

Aussi, parce que nous ne sommes pas comme eux et que nous considérons que la haine, le rejet de l’autre et tout ce qui tend à déliter notre pacte social ne peuvent être des moteurs soutenables de l’action politique, AGIR POUR BESSANCOURT a résolument appelé, dès le 30 juin 2024, à voter pour le candidat du NOUVEAU FRONT POPULAIRE.

Et ce, à rebours d’une majorité municipale qui, oscillant entre le programme de casse social que promeut la Macronie et celui de repli identitaire que verbalise le RN, tourne le dos à cette dimension sociale et à ce principe du vivre ensemble qui fonde notre République.

Comme sur la Grande-Bretagne, depuis peu, un vent d’espoir souffle sur la France.

 

 

 

tribune des élus représentant du collectif citoyen « Agir pour Bessancourt » au conseil municipal de Bessancourt, pour le magazine municipal, septembre 2024.

 

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